Hier, je vous parlais des publicités et photos du lait… Aujourd’hui, je vous raconte mon histoire avec le Lait et ARTV.
Revenons à l’an 2004 quand j’étudiais au Cégep du Vieux-Montréal. Nos professeurs nous annonçaient un projet nouveau, un concours en collaboration avec le Lait et ARTV. Un prix en argent était à gagner ainsi que notre photo publiée dans le Grafika et les photos des finalistes diffusées sur les ondes d’ARTV.
Tout cela se passait à l’époque du fameux slogan «Un verre de lait c’est bien mais deux c’est mieux». Chaque élève de ma classe devait soumettre une photo pour illustrer la campagne du lait. La seule demande des deux commanditaires était d’avoir au moins deux verres de lait dans la photo. Pour ce qui est des exigences de nos profs, nous devions shooter en diapos à l’aide d’une caméra 4×5. Pour ceux qui ne savent pas ce qu’est une caméra 4×5, pour vous donner une idée, ce sont les caméras qu’on doit utiliser en se cachant sous un drap pour faire la mise au point… J’ai toujours détesté photographier avec ça…
Côté artistique, c’était pour moi le parfait défi, le projet idéal pour faire aller ma créativité. J’y ai pensé longtemps et j’en ai aussi parlé avec une amie, Isabelle avec qui on a brainstormé pendant un bon bout. Après des heures à chercher l’idée parfaite qui ralliait le lait et les arts, nous nous sommes arrêtées sur la palette d’artiste et ses différents tons de peinture, un dégradé de lait au chocolat.
Ce qu’il faut savoir sur n’importe quel métier artistique c’est que dans bien des cas, on voit le projet d’une façon « x » et il se termine très souvent en ayant subi des modifications en cours de route. Au début de la séance photo, j’ai fait mon dégradé de lait au chocolat, j’ai mis mes verres sur la palette d’artiste qui elle, était déposée sur une table de vitre sur laquelle avait été installé un papier plastifié de type papier-calque. En cadrant tout cela, je trouvais que ça manquait de punch. À ce moment-là, il n’y avait pas de bulles dans les verres, c’était plate et ça manquait de texture. Tout était trop lisse. J’ai donc eu l’idée de brasser le lait dans les verres question d’avoir des bulles pour créer une belle texture. Heureusement, j’avais planifié le coup et j’avais apporté mon mousseur à lait. Avec 7 verres de lait, il est bien évident que rendu au 4ième verre, les bulles avaient disparu du 1er verre de lait. Ça ne marchait pas «pantoute» comme je voulais mon affaire. Je me suis donc dit que j’irais à toute vitesse et que je nettoierais les dégâts des gouttes de lait sur la palette à l’aide de Photoshop en postproduction. Finalement, alors que je travaillais à finaliser mes images dans Photoshop, j’ai décidé de garder les éclaboussures de lait, car tout cela donnait encore plus de texture et nous rappelait plus la réalité d’un artiste-peintre au travail. Toutes ces modifications apportées en cours de route m’ont valu le grand prix de la première édition de ce concours. J’en étais bien fière. Encore aujourd’hui, cette photo me fait bien sourire car elle me rappelle la belle époque du Cégep.