Spencer Tunick est un photographe qui combine l’installation, le nu et le “land art”. Ses photographies sont empreintes d’une sérénité, d’un calme impressionnant mais surtout, d’une grande beauté.
En 2001, j’ai appris que le photographe s’arrêtait à Montréal pour photographier près du Musée d’Art Contemporain. Je me suis immédiatement portée volontaire. Ben quoi!!
C’était pour moi une occasion rêvée de voir sa façon de procéder et de faire partie d’un projet exceptionnel et documenté (en quelque sorte une chance de faire partie de l’histoire de l’art/de la photographie). Je me suis donc présentée là avec mon copain de l’époque. À l’intérieur du Musée d’Art Contemporain, nous avons rempli des formulaires de décharge, d’autorisation de publication et nous sommes ressortis pour attendre les indications de l’équipe de Tunick. Tout le quadrilatère était barré et surveillé par la police, question d’éloigner les voyeurs. C’était une journée grise et plus tôt, il devait avoir plu puisque la rue était trempée (à moins que la rue ait été nettoyée avant la session de photo, ce qui serait plausible). À un certain moment, quelqu’un de l’équipe nous a expliqué qu’on commencerait malgré les participants qui ne cessaient d’arriver. Apparemment, le taux de participation a grandement impressionné l’organisation. On attendait environ 700 participants (si ma mémoire est bonne) et 2500 se sont présentés, sans compter les retardataires qui se sont fait refuser l’accès pour ne pas retarder la session de photo. On nous a alors demandé de nous dévêtir et de mémoriser l’endroit où l’on déposait nos vêtements. Nous nous somme ensuite dispersé selon les instruction prononcées à l’aide du porte-voix de Tunick. Au bout des rues barrées, de nombreux curieux s’étaient amassés sans compter les médias et les gens qui sortaient des “after hours”. À un moment donné, un passant est sorti de nulle part, habillé et s’est immédiatement fait intercepté par la police. C’était vraiment très bien organisé. Aucuns voyeurs admis 😉 Nous avons fait des prises sur 2 décors différents. Une dans les escaliers du musée et l’autre dans la rue qui donne sur la vue de la Place Ville-Marie. Quelle expérience!! Je souhaite un jour pouvoir revivre ça! Voici les photos prises à Montréal et ailleurs dans le monde: